09 mars 2015

Volkswagen Golf R32 2002

Véritable icone de la fin des années 90, la quatrième génération de Golf avait eu du mal à convaincre les amateurs de véritable sportive avec des versions GTI, V5 ou V6 4 Motion certainement trop sages, alors Volkswagen assurément soucieux de son image et pour offrir une fin de carrière plus honorable à son best-seller développa la Golf R32, beaucoup plus radicale et très exclusive car produite en série très limitée... avec seulement 200 exemplaires pour la France.
La Golf 4 fait partie de ces voitures qui vieillissent bien avec des lignes intemporelles, la preuve en est que plus d'une décennie après sa sortie elle parait toujours d'actualité dans le paysage automobile européen. Mais si sur la V6 4 Motion la sobriété étaient de mise, celle-ci revendique clairement ses ambitions. Boucliers avant et arrière spécifiques, ailes larges, jupe latérale, jantes à bâtons en 18 pouces allégées, becquet arrière et double sortie d'échappement séparée. Si le tout parait certes agressif, on ne dénote toutefois aucune faute de goût et l'ensemble parait très bien fini. Bref, ça en jette ! La Golf 4 R32 n'est disponible qu'en trois coloris, gris, noir ou bleu. A l'intérieur constat inverse, rien ou presque ne la différencie d'une Golf ordinaire dans sa plus haute finition, mise à part les sièges baquet Konig ou le compteur de vitesse gradué jusqu'à 300 km/h.
A l'heure des moteurs downsizés et turbocompressés, le temps des grosses cylindrées atmosphériques dans de petites caisses est bel et bien révolue. Les contextes écologiques avec des normes de plus en plus strict et économiques auront finalement eu raison d'eux, mais aurait-il pu en être autrement ? Non, parce que même si des progrès ont étaient faits notamment grâce à la démocratisation de l'injection direct d'essence, cela n'est qu'un sursis. Néanmoins à l'époque cela était encore à la mode et pour le coup, Volkswagen à repris son bon vieux VR6 apparu sur la Golf 3 du même nom en 1991. Bien sur celui-ci en est la dernière évolution, inauguré sur la grosse et lourde berline Phaeton ce bloc trouve ici sa vraie place, bien plus à son aise dans une caisse de quelques centaines de kilos moins lourde, avec son couple de 320 nm disponible de 2800 à 3200 tr/m, ce qui est très tôt pour un moteur atmosphérique. Les relance sont aussi nerveuse que le TDI 150 qui dispose du même couple mais disponible dés 2000 tr/m. Mais attention, l'agrément général est ici infiniment supérieur, la seule sonorité du V6 suffirait pour s'en convaincre mais les 241 chevaux à 6250 tr/m seront bien plus démonstratifs comparés au haut de gamme diesel, même reprogrammé. Le moteur est couplé à une boite manuelle 6 vitesses de série, la boite DSG était quand à elle disponible en option.
Pénalisée par son poids élevé la Golf IV R32 reste néanmoins une voiture efficace grâce notamment à une motricité sans faille, surtout dans les grandes courbes. Par contre sa transmission intégrale Haldex est non permanente et identique à celle utilisée sur l'Audi S3. Les roues arrières n'entrent en motricité qu'en cas de patinage du train avant. Cette entrée en action se ressent dans les enchaînements lents avec un très léger temps de réponse. Le système de freinage de la Golf R32 a été surdimensionné, il est repris de la Passat W8 avec des disques ventilés en 334 mm mordus par des étriers à 4 pistons à l'avant et 256 mm mono-pistons à l'arrière. Les excellents pneus Michelin Pilot Sport en 225/40 ZR18 sont particulièrement adhérents.
  • VR6 3189 cm³ 24 soup.
  • 241 chevaux à 6250 tr/m
  • 320 nm de 2800 à 3200 tr/m
  • 1477 kg - à vide DIN
  • 0 à 100 km/h: 6,4 sec.
  • 1000 m d.a: 26,7 sec.
  • 241 km/h
  • Voies Av/Ar: 1513 / 1487 mm
  • Empattement: 2518 mm
  • L/l/H: 4149 / 1735 / 1440 mmm
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