Véritable descendante spirituelle de la Renault 5 Turbo, la Clio RS V6 concept à été présentée au mondial de l'automobile de Paris en octobre 1998, où Renault y annonçait la création d'un championnat mono-type lui étant entièrement dédié, nommée Clio V6 Trophy et dont la première course eut lieu en avril 1999. Suite à l'engouement suscité par la présentation du concept-car et autour du Clio V6 Trophy auprès du public et dans les médias, Renault se lançait dans la production en série de sa petite "super-car". La fabrication faite à la main était confiée à la société et ancienne écurie de course anglaise Tom Walkinshaw Racing, ayant travaillé notamment avec Porsche, Aston Martin ou Jaguar pour la conception de plusieurs de leurs voitures de course.. Cependant après moins de 2 années et environ 1611 exemplaires sortis des usines TWR, la production stoppa provisoirement, Renault Sport reprit en interne l'entière fabrication de la Clio V6 dans ses usines de Dieppe pour son évolution programmée, la Clio V6 phase 2 largement revue, commercialisée en 2003 et produite à 1303 exemplaires.
La première des similitudes évidentes avec la Renault 5 Turbo de 1980 est bien sur visuelle, les ailes avants et arrières très élargies ou encore les écopes latérales d'entrées d'air moteur y fonts directement références. Tout comme son illustre ancêtre, la Clio RS V6 ne fait pas dans la discrétion, elle est visuellement démonstrative et impressionne sous tout les angles, mais la réalisation de l'oeuvre se veut cohérente et homogène, une réussite. Petit clin d'oeil toujours bienvenue, la trappe de remplissage d'essence située exactement au même endroit finit de convaincre de la filiation affichée avec celle-ci. L'habitacle lui ne bouscule pas les règles, il est calqué sur la RS 2.0 qui dispose des sièges baquets cuir et alcantara brodés Renault Sport, matériau que l'on retrouve aussi sur les panneaux de portes, du pommeau de vitesse en aluminium avec soufflet en cuir, qui sur la RS V6 a été surélevé pour le rapprocher du volant, ainsi que d'un pédalier en aluminium lui aussi.
Le moteur placé en position centrale arrière et transversale est le V6 français atmosphérique en aluminium de 3.0 litres et 24 valves PSA-Renault, qui à équipé toutes les plus grosses berlines françaises telles que les Peugeot 406 et 607 ou encore la Citroen C5 et la Renault Laguna, entre autres depuis 1997. A partir de l'année 2000 la puissance passa de 190 à 210 chevaux à 6000 tr/m et 285 nm à 3750 tr/m, c'est de cette spécification du bloc L7X que les motoristes de Renault Sport partirent pour la Clio RS V6. Celui-ci voit son volant moteur allégé, dispose de pistons spécifiques et d'une nouvelle ligne d'échappement en inox. La puissance atteint maintenant 230 chevaux toujours à 6000 tr/m et un couple maximum qui progresse lui aussi avec 306 nm à 3750 tr/m. Cela représente une augmentation de 58 chevaux et 100 newton-mètre de couple comparée à une Clio RS 2.0 16v phase 1. La puissance est envoyée aux roues arrières via une boite manuelle à 6 rapports.
La carrosserie de la Clio V6 est faite à partir de matériaux composites plus légers que l'acier qui lui compose le châssis. Les voies ont étaient élargies de 11 cm à l'avant et 13,8 cm à l'arrière. L'empattement progresse lui de 3,8 cm. Les 4 disques de freins ventilés du mêmes diamètres de 300 mm sont mordus par des étriers à 4 pistons à l'avant et 2 pistons à l'arrière assisté par un ABS d'origine Bosch. La Clio RS V6 est équipée de jantes OZ Superturismo en 17 pouces avec des pneus Michelin Pilot Sport de 205/50 à l’avant et de 235/45 à l’arrière. Le poids en ordre de marche s'élève à 1335 kg tous pleins faits, 300 kg de plus qu'une RS 2.0 16v soit un rapport poids/puissance de 5,8 kg/ch contre 6.0 kg sur cette dernière, ainsi la différence de puissance au chronomètre ne se fait vraiment sentir qu'à partir de 160 km/h, l'agrément du V6 en plus. Le 400 m départ arrêté étant donné en 14,5 et 15,3 secondes, 26,5 et 28 seconde pour le 1000 m officiellement.
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