22 février 2019

Honda NSX-R 2002

Parallèlement à son réengagement en Formule 1 en tant que motoriste pour la saison 1983, naquit chez Honda l'idée de concevoir une voiture de sport très performante. Alors en quête de renforcer son image de part le monde, la Formule 1 proposait une couverture médiatique sans équivalente et en cas de succès, les retours sur investissements en terme d'image de marque et même de ventes étaient forcément très positifs. Les résultats des courses sont connus avec six titres constructeurs consécutifs de 86 à 91, deux avec l'écurie William et quatre autres avec McLaren, ainsi que cinq titres de pilotes consécutivement aussi de 87 à 91, dont trois avec le pilote brésilien Ayrton Senna, qui fut consulté pour la mise au point de la sportive japonaise. Avec un tel palmarès sa légitimité était clairement acquise. C'est dans ce contexte d'ultra-dominance des moteurs Honda qu'arriva la NSX, devenue un véritable mythe de l'automobile japonaise.
L'Honda NSX de première génération connu une carrière longue de 16 ans entre 1990 et 2005, durant laquelle deux grosses évolutions furent introduites, la première d'ordre mécanique lorsque en 1997 elle reçut le moteur C32B et une nouvelle boîte manuelle à 6 vitesse, ainsi qu'un châssis retravaillé, plus rigide et plus léger de 2kg. Puis en 2001 elle fit l'objet d'une profonde refonte esthétique. Réservée au marché japonais, la spécification Type R présente depuis les premières phases bénéficia logiquement aussi de ces améliorations jusqu'en 2002, avec la version la plus aboutie et celle qui nous intéresse ici, la NSX-R NA2.
La ligne très réussie et épuré de la NSX est l'oeuvre de Ken Okuyama, designer japonais qui a notamment dessiné la Ferrari Enzo. Extérieurement la NSX Type R est reconnaissable à son unique couleur blanche identique à l'Honda RA272 de 1965, première formule 1 Honda de l'histoire victorieuse d'un grand prix. Certaines parties de la carrosserie telles que le capot avant et arrière ainsi que le becquet sont en plastique-carbone. Les jantes Enkei couleur carrosserie blanches sont logiquement spécifiques au modèle. L'intérieur résolument sportif se pare d'une moquette et de sièges baquets Recaro rouges à coque en carbone, d'un volant Momo au diamètre plus faible et d'un pommeau de vitesse en titane. La qualité de fabrication est là avec des matériaux et des assemblages de bonne facture.
Placé en position transversale et centrale arrière, le V6 3.2 VTEC à 24 soupapes est une pièce de choix. Il développe 294 chevaux à 7100 tr/m. Si la puissance spécifique est intéressante, il fait surtout preuve d'un sacré caractère avec un rupteur n'intervenant qu'à partir de 8000 tr/m. Le couple maximum de 304 nm est obtenue à 5500 tr/m. Toute cette puissance est transmise aux roues arrières via une boite de vitesse manuelle retravaillée aux 6 rapports plus courts et à la tringlerie en titane. Tout cela permet à l'Honda NSX-R d'atteindre les 280 km/h en vitesse de pointe sans forcer.
Techniquement à la pointe de la technologie comme en atteste l'utilisation importante de plastique renforcé de fibre de carbone, chose qui était encore assez exceptionnel sur une voiture de route en 2002, la Type R perd au total une centaine de kilo, ceux qui lui permet d'être relativement légère avec 1270 kg à vide grace notamment à un vitrage plus fin et des jantes allègées. L'amortissement est raffermi, le freinage est majoré tout comme la monte pneumatique qui passe en 215/40/17 à l'avant et 255/40/17 à l'arrière.
  • V6 VTEC 3179 cm³ 24 soup.
  • 294 ch à 7100 tr/m
  • 304 nm à 4000 tr/m
  • 1270 kg - à vide DIN
  • 0 à 100 km/h: 4,6 sec.
  • 0 à 200 km/h: 18.5 sec.
  • 280 km/h
  • Voie Av/Ar: 1510 / 1530 mm
  • Empattement: 2530 mm
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