
Parallèlement à son réengagement en Formule 1 en tant que motoriste pour la saison 1983, naquit chez Honda l'idée de concevoir une voiture de sport très performante. Alors en quête de renforcer son image de part le monde, la Formule 1 proposait une couverture médiatique sans équivalente et en cas de succès, les retours sur investissements en terme d'image de marque et même de ventes étaient forcément très positifs. Les résultats des courses sont connus avec 6 titres constructeurs - 2 acquis avec William et 4 avec McLaren - de 86 à 91 et 5 titres pilotes de 87 à 91 dont 3 avec le pilote brésilien Ayrton Senna, qui fut superviseur de la mise au point de la sportive japonaise. Avec un tel palmarès sa légitimité était clairement acquise. C'est dans ce contexte d'ultra-dominance des moteurs Honda qu'arriva la NSX, véritable mythe de l'automobile japonaise.

L'Honda NSX de première génération connu une carrière longue de 16 ans entre 1990 et 2005, durant laquelle deux grosses évolutions furent introduites, la première d'ordre mécanique lorsque en 1997 elle reçut le moteur C32B et une nouvelle boîte manuelle à 6 vitesse, ainsi qu'un châssis retravaillé, plus rigide et plus léger de 2kg. Puis en 2001 elle fit l'objet d'une profonde refonte esthétique. Réservée au marché japonais, la spécification Type R présente depuis les premières phases bénéficia logiquement aussi de ces améliorations jusqu'en 2002, avec la version la plus aboutie et celle qui nous intéresse ici, la NSX-R NA2.
La ligne très réussie et épuré de la NSX est l'oeuvre de Ken Okuyama, designer japonais qui a notamment dessiné la Ferrari Enzo. Extérieurement la NSX Type R est reconnaissable à son unique couleur blanche identique à l'Honda RA272 de 1965, première formule 1 Honda de l'histoire victorieuse d'un grand prix. Certaines parties de la carrosserie telles que le capot avant et arrière ainsi que le becquet sont en plastique-carbone. Les jantes Enkei couleur carrosserie blanches sont logiquement spécifiques au modèle. L'intérieur résolument sportif se pare d'une moquette et de sièges baquets Recaro rouges avec coques en carbone, d'un volant Momo au diamètre plus faible et d'un pommeau de vitesse en titane. La qualité de fabrication est là avec des matériaux et des assemblages de bonne facture.

Placé en position transversale et centrale arrière, le V6 3.2 VTEC à 24 soupapes est une pièce de choix. Il développe 294 chevaux à 7100 tr/m. Si la puissance spécifique est intéressante, il fait surtout preuve d'un sacré caractère avec un rupteur n'intervenant qu'à partir de 8000 tr/m. Le couple maximum de 304 nm est obtenue à 5500 tr/m. Toute cette puissance est transmise aux roues arrière via une boite de vitesse manuelle retravaillée aux 6 rapports plus courts. Tout cela permet à l'Honda NSX-R d'atteindre les 280 km/h en vitesse de pointe sans forcer.

Techniquement à la pointe de la technologie comme l'en atteste l'utilisation importante de plastique renforcé de fibre de carbone, chose assez exceptionnel en 2002, la Type R perd au total une centaine de kg, cela lui permet d'être relativement légère avec 1270 kg à vide. Le freinage se veut majorer tout comme la monte pneumatique qui passe en 215/40/17 à l'avant et 255/40/17 à l'arrière.
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